Jasmin Impérial Bio de L’Autre Thé

Le plus ancien thé parfumé
Un thé parfumé naturellement
Le thé au jasmin impérial de L’Autre Thé
Je le trouve très long en bouche, c’est quelque chose que j’aime énormément. C’est à ce moment-là que toutes les notes végétales, comme de l’herbe fraichement coupé, explosent véritablement et se mêlent aux notes florales.
Le parfum du jasmin est intense du début à la fin de la dégustation, c’est une merveille !
C’est un thé très agréable et d’une fraicheur, qui se déguste à tout moment de la journée. Si vous aimez les thés délicats, à la fois subtils et puissants, vous en serez ravis ! Pour moi, c’est une très belle trouvaille.
Le Genmaicha, le thé au riz japonais

Le Genmaicha, du thé vert et du riz grillé et soufflé
Dans la réalité, le Genmaicha aurait été créé pour des raisons surtout économiques. Si aujourd’hui le Genmaicha est un thé très consommé par toute la population au Japon et commence à bien se faire connaître chez nous, il était autrefois consommé surtout par les classes pauvres et populaires du pays du Soleil-Levant. C’est pourquoi on utilisait du thé vert de moindre qualité ( Bancha ) et surtout en moindre quantité qu’on mélangeait à du riz brun grillé, pour qu’il soit moins cher. On l’appelait d’ailleurs « le thé du pauvre ».
Mais aujourd’hui, on trouve aussi bien du Genmaicha fait à partir de feuilles de meilleure qualité que le bancha, comme du Sencha. Les feuilles sont toujours entières. Il peut également être fait avec du thé matcha en poudre qu’on ajoute aux Bancha/Sencha. En ce qui concerne le riz, là aussi, plusieurs types de riz peuvent être utilisés, ce qui donne de légères différences de goût. Le riz est grillé et aussi soufflé. Certains grains éclatent même et ont un aspect de pop corn.
Le goût du Genmaicha
C’est un thé très original et qui peut dérouter un peu quand on a pas l’habitude. La première fois, j’ai été très surprise par ses arômes grillés, que j’apprécie
Mais même si son parfum grillé me plait, je ne pense pas que c’est un thé qui me va. Je l’ai essayé plusieurs fois auparavant et c’est toujours la même chose, j’ai du mal avec les notes marines du thé que je trouve très présentes.
Le thé Rwanda Kinihira de L’Autre Thé
Le thé en question est un thé noir du Rwanda…

Le thé en Afrique
Mais avec le temps, s’est développé une production qui se veut de grande qualité, et certains pays comme le Malawi par exemple, produisent des thés selon la méthode orthodoxe et offrent alors de grands crus.
Rwanda Kinihira OP1 de L’Autre Thé
Ici « OP1 » signifie qu’il s’agit de feuilles entières, assez jeunes, qui ont été cueillies tardivement car le bourgeon s’est transformé en feuille. Il s’agit d’une cueillette fine.

Un thé que je trouve agréable et qui peut convenir le matin, pour se réveiller en douceur ! Je l’ai essayé aussi avec un peu de lait et de sucre, ils se marient bien ensemble !
Le Milky Oolong : notes lactées et légèreté
Voyons ce que ça donne !

Le Oolong ou le thé bleu.
Il s’agit d’un thé faible en théine, on peut donc consommer à tout moment de la journée, avis aux sensibles à la théine !
Il est produit dans plusieurs pays dont la Chine, notamment dans la province Fujian, sa région d’origine, à Taïwan, en Thaïlande mais aussi en Inde. Les variétés sont donc nombreuses.
Les feuilles de thé utilisées pour le oolong sont de grandes tailles. Après le processus de fabrication, elles ont une couleur légèrement bleu-vert ( d’ou son nom de thé bleu-vert ) et sont soit roulées en perles ou en torsades.

Le oolong est un thé dont l’oxydation est arrêtée en plein milieu du processus. Mais le degré d’oxydation peut être très variable, de très peu oxydé ( 10%) à fortement oxydé ( 70% ), ce qui a pour conséquence de donner différents types de thés Oolong aux arômes différents ( notons que toutes les étapes de la fabrication du thé participent à développer les arômes d’un thé, à créer les différents types de thé et les multiples variétés de chacun ). Un oolong très oxydé aura un arôme assez grillé, intense, un oolong peu oxydé pourra avoir des notes florales, beurrées et lactées…. Comme le Milky Oolong !
Le milky oolong


Le thé aromatisé : arômes naturels, artificiels… : comment s’y retrouver ?

Les arômes
Qu’est-ce qu’un arôme ?
Les différences entre arôme , arôme naturel et arôme naturel de…
Rajoutons également que pour l’industrie alimentaire se servir d’arômes artificiels c’est très économique.
D’un point de vue santé, on affirme qu’il n’y a aucun danger vu l’infime quantité utilisée d’arômes artificiels dans un produit. Et la législation européenne garantit l’utilisation d’arômes artificiels autorisés uniquement.
Prenons le cas de la vanille. Pour reproduire une des ses molécules aromatiques, la vanilline, les industriels n’utilisent pas la gousse de vanille mais de la coniférine, extraite de la sève et qui est beaucoup moins chère !
Ou, très surprenant, pour reproduire le goût de la fraise, l’industrie peut utiliser des copeaux de bois qui ont une composition olfactive similaire à la vraie fraise ! Incroyable, non ?
Donc avec un « arôme naturel » on a un arôme provenant d’une source naturelle mais qui ne correspond pas à la vraie source.
Vous pourrez également trouver dans cette catégorie, la version bio des arômes !
Le thé et les arômes
Le thé : une plante très aromatique
Un thé nature a donc du goût pour ceux qui en douterait ! 🙂

Voici un petit document bien utile que j’ai trouvé sur le site de la marque Colors of tea :

Le thé aromatisé/parfumé
Les feuilles de thé absorbent très facilement les molécules odorantes avec lesquelles elles rentrent en contact. C’est un gros plus ! Mais, comme nous l’avons vu, toutes les fleurs, épices et fruits n’ont pas une puissance olfactive assez forte pour parfumer le thé.
Si pour certaines marques il s’agit avant tout d’une raison marketing, je trouve que pour d’autres, qui connaissent la richesse en goût du thé, il s’agit aussi de créer et de proposer des mélanges originaux, gourmands, subtils… Il s’agit d’un vrai travail de « parfumeur », où il faut trouver les bonnes combinaisons de saveurs qui ont un sens gustatif et olfactif. Pour moi, un bon thé aromatisé c’est celui qui fait cohabiter ensemble de manière harmonieuse, les saveurs des feuilles de thé et les arômes qu’on y rajoute. Et si possible d’arômes d’origine naturelle.
Thés natures, thés parfumés, ils sont tous les deux riches d’arômes et de saveurs qui font plaisir à notre nez et nos papilles ! Et il y tant à découvrir ! La curiosité du palais humain est sans limite…
Boire le thé : un sujet de peinture
À l’aide d’une petite sélection de tableaux, je vous montre ce geste par étapes, au travers de plusieurs cultures et époques.

Edwin Lord Weeks, Fin XIXe-Début XXe.

Mary Cassatt, 1880-1881


J. DURHAM, 1898

Constantin Makovski,1914

époque contemporaine

Dame buvant une tasse de thé dans un intérieur, 1982

Nikolay Petrovich Bogdanov-Belsky, XXe siècle.

Rajasthani Man Sipping Tea,
Mark Clark, , époque contemporaine

Harvey Harold, 1912

Isidor Verheyden, 1905

Mary Cassatt, 1880

Francisco Pons Arnau (1886-1953)

Lilian Westcott Hale, 1909
Le sachet de thé est-il si bon pour la santé ?

Le sachet de thé peut contenir… des pesticides.
Oui cher lecteur, ça n’a pas vraiment de sens… Ah le côté kafkaïen des législations…
Mais tous les thés n’existent pas en version bio et peut-être pas celui qu’on a l’habitude de boire, ou peut-être est-ce le prix du bio qui est rédhibitoire, bref il y a plusieurs raisons et considérations qui peuvent nous faire rester sur nos choix de consommer des thés non bios.
Sachez qu’il y a des marques qui effectuent un contrôle sérieux sur l’usage des pesticides et s’engagent à respecter les normes qui garantissent l’usage de pesticides uniquement autorisés et un taux faible de ces substances. Regardez bien les informations que communiquent les marques de thé ( grande distribution et maisons de thé ) sur leur site et n’hésitez pas à vous renseigner.
Le sachet de thé peut contenir… du plastique.
Il existe principalement des sachets de thé faits en papier et en nylon.
Pour le papier s’il n’est pas blanchi, il n’y a normalement pas de problème. Le blanchiment du papier est très souvent réalisé avec du chlore ! Donc pas top top… Mais de plus en plus de marques, qu’elles soient de la grande distribution ou de maison de thé indépendantes, utilisent du papier non blanchi. Soyez attentif à ce qui est écrit sur le paquet. Généralement, il y a la mention « non blanchi » ou « blanchi sans chlore ».

Une étude de l’université McGill à Montréal en 2019 relayée par UFC-Quechoisir , a montré qu’au contact de l’eau chaude, le sachet en nylon libérait des micro et des nanoparticules de plastique à un niveau étonnamment élevé.
Pour éviter de se retrouver avec du plastique dans l’estomac, mieux vaux mieux préférer des sachets de thé en papier non blanchi ou, comme le propose certaines marques, des sachets fait à partir d’amidon de maïs : le soilon. Vous pouvez également vous tourner vers le thé en vrac et utiliser une boule à thé et autre type d’infuseur ou le sachet en tissu non blanchi ET réutilisable, ou même simplement une petite passoire, c’est ce que j’utilise.
Roman policier et tasse de thé

… AGATHA CHRISTIE
Le thé ! Béni soit le rituel du thé quotidien de 5 heures !
Dix petits nègres – Agatha Christie
Et parfois le thé est à l’origine du crime !
Crime dans une tasse de thé
Le thé dans l’oeuvre d’Agatha Christie fait l’objet d’un super article ( en anglais ) du site « The home of Agatha Christie » que je vous conseille.
L’eau ne bouillait pas tout à fait quand Miss Somers la versa sur le thé, mais la pauvre Miss Somers ne savait jamais quand l’eau bouillait réellement. C’était, parmi d’autres, une des choses qui l’avait toujours affligée. Elle emplit les tasses et les fit circuler, ayant mis dans chaque soucoupe deux biscuits à la cuiller.
Une poignée de seigle – Agatha Christie
Un héritage toujours présent
Pas étonnant alors que cet imaginaire ait à ce point marqué nos esprits, avec toute cette culture british dont la tasse de thé est un des éléments.
Comme les adaptations audiovisuelles de Poirot et Marple de ITV ou de la BBC. Citons également, Inspecteur Barnaby qui se passe aussi dans le fin fond de la campagne, avec des villageois plus suspects les uns que les autres et qui boivent tous du thé dans de la vaisselle d’un autre siècle !
Ou ce qu’on appelle le cosy mystery, qu’on pourrait voir comme un prolongement du style d’Agatha Christie. Ce sont des romans policier légers qui se déroule dans la campagne anglaise, avec un personnage qui enquête mais qui n’est pas détective, comme la série littéraire Agatha Raisin ( le nom est un gros clin d’oeil ) et qui connaissent un fort succès depuis quelques années.

Et bien sûr tous ces romans sont à lire accompagné d’un bon thé!
Gourmandise au coquelicot de Dammann

Alors bien évidemment, je suis partie à la recherche d’un thé qui aurait un petit goût de cette fleur rouge et je suis tombée sur ce bouquet concocté par la maison Dammann Frères : Coquelicot gourmand.
Bonbon au coquelicot

Un thé trop léger
On a une boisson qui nous fait retomber en enfance, avec des arômes gourmands très plaisants. Mais j’aurais préféré un thé noir plus présent. Pour ceux qui aiment les thés légers aromatisés, il vous conviendra !
Thé et nature morte
Sans trop rentrer dans les détails – qui sont certes passionnants, mais là on a pas le temps – la nature morte c’est un tableau qui représente des sujets inanimés, comme des objets, vaisselle ou des végétaux ou encore des animaux morts, agencés d’une manière bien déterminée par le peintre, qui se veut réaliste et parfois symbolique. Il s’agit donc d’une mise en scène d’objets.
Pour le peintre qui réalise une nature morte, c’est un exercice de la lumière, des formes, des couleurs.
La nature morte : quand la théière prend la pose

Nature morte avec théière, raisins, noix et poire
Ce qui attire l’oeil ici, c’est la théière, sa blancheur qui capte et réfléchit la lumière. Les noix et fruits sont posés simplement sur la table comme éléments décoratifs, avec quelques raisins dépassant du rebord de table ( l’objet ainsi suspendu ou qui est sur le point de tomber se retrouve dans de très nombreuses natures mortes. Cet élément suspendu, très réaliste fait toujours son petit effet ). Le tout, exposé sur un fond neutre, assez sombre.
Le thé est à l’époque de Chardin une boisson consommée surtout par les personnes aisées. Cette théière d’une blancheur éclatante, qui elle-même devait être un ustensile assez cher ( qu’elle soit en porcelaine ou en grès ou autre ), était donc un signe extérieur de richesse. Et nous avons à côté, comme en contraste, de simples fruits posés à même la table. Chardin a-t-il voulu ainsi exprimer une sorte d’antithèse ? A-t-il voulu montrer que les choses simples étaient tout aussi belles que celles qui brillent davantage ? Ou à l’inverse, ramener ce qui est plus raffiné, plus riche à une certaine simplicité ?
Je ne sais pas mais je me pose la question. Peut-être n’avait-il que ça sous la main au moment de faire son tableau, ce qui est tout aussi probable !
Et donc, comme beaucoup, c’est une composition qui n’est pas sans rappeler celle de certains portraits en peinture et en photographie où les personnes posent. C’est justement cette impression que les objets prennent la pose, qui est recherchée dans la nature morte.

Chinese Tea Set
1992
On peut contempler ce service typiquement asiatique. Si la tasse de thé trouve son origine en Chine, la anse de la tasse a elle, été créée en Europe. Je l’ai découvert dans cet article dont je vous conseille la lecture.

A Yixing Teapot and a Chinese Porcelain Tete-a-Tete on a Partly Draped
Nous avons quelques éléments qui nous indiquent la manière dont on consommait le thé à l’époque. Comme ces morceaux de sucre candi posés bien en évidence sur la table près de la cuillère. Le sucre candi est d’ailleurs toujours utilisé pour sucrer le thé dans certains pays.
Il y a un pot très élégant qui accompagne le saladier et les tasses tous décorés de motifs asiatiques. Il s’agit d’un pot à thé. Il trouve son origine en Asie et il est toujours utilisé de nos jours (mais en moins beau) pour conserver le thé.
La théière qui semble ne pas faire parti du service, est une théière Yixing, faite d’argile de la province du Yixing en Chine. Il y a donc ici beaucoup, pour l’époque, d’exotisme, de nouveauté, de finesse et donc de luxe.
Dans un autre tableau de l’artiste qui représente les mêmes éléments, le peintre y a rajouté un pot à épices, celles-ci étant utilisées pour aromatiser le breuvage.

Still-Life-with-Tea-Cups
Nature morte : le moment du thé


Les peintres représentent de beaux modèles d’ustensiles avec pour celui de Boris Vedenikov, ce samovar, qui fait dire qu’il s’agit d’une table de pays de l’est et celui de Anker, ce système de théière sur réchaud très prisé au 19e siècle ( que l’on peut trouver dans le tableau de Jeanne Lemaire).

STILL LIFE WITH BLUE AND WHITE PORCELAIN TEA SET, 1900

The Russian tea table at Knudsminde.

Le Service à thé
1872
Moment du thé pas si dépouillé que ça, en tout cas esthétiquement non. Il y a quand même cette petite nappe blanche, une petite plante déco dans un pot dans le même style que le service à thé qui es posé sur un très beau plateau rouge à l’esprit asiatique. Ces éléments apportent de larges et belles touches de couleurs dans le tableau.
Il y a quelque chose qui me fait rire avec cette nature morte. Peut-être cet endroit atypique choisi pour le thé, avec la plinthe en arrière plan… Je pense automatiquement à une scène de déménagement, quand on fait une pause entre tous les cartons, et qu’on s’installe par terre pour une pause gouter ! Ce qui me fait sourire aussi, c’est cette cuillère pour deux posée sur la nappe, qui là encore, automatiquement, me questionne beaucoup.
Mais je reconnais aussi la beauté tout en délicatesse de cette nature morte. Il y a comme un silence qui s’en dégage, comme dans tous les tableaux que nous venons de voir. Vous allez me dire que c’est normal pour des oeuvres dont les sujets sont des objets inanimés et qui font disparaître la présence de l’homme !

Nature morte au service à thé
(c. 1781-83)
Les objets sont utilisés. De ce plateau en désordre, on y sent la vie et on s’imagine sans mal, les bruits de couverts, de tasse, en se servant, en rangeant, en reposant négligemment une tasse, les bruits de bouche en mangeant les tartines… Ce cadrage serré en contraste avec ce plateau qui contient tant de choses et de tasses donc de personne, donne cette sensation qu’il y a beaucoup de bruit.
C’est un tableau qui, juste en montrant un service utilisé, montre la vie, le bruit qu’il y eu sans montrer un humain. Il diffère des autres oeuvres montrées, ( à part celui de Monet ) par l’instant choisi par le peintre : après le moment du thé ou pendant si on se dit que les tasses retournées n’ont pas encore été utilisées. C’est une composition qui n’est pas figée. Et c’est une composition qui déclenche fortement l’imagination du spectateur par la narration qu’il impose.
Au vu du nombre de tasse, il y a 6 personnes présentes. Certaines se sont servies, d’autres pas encore ou peut-être que certaines l’ont fait mais ont replacé les tasses très proprement. Peut-être qu’elles n’ont pas encore bu parce qu’elles sont encore trop occupées à discuter. Les bouts de tartines laissés par-ci, par-là, peuvent suggérer qu’il s’agit d’un cadre familial (famille ou amis), où on est plus à l’aise. De par le luxe, il s’agit bien évidemment d’une famille très aisé. On oublie pas que Liotard est un peintre du 18e siècle et toujours à cette époque, le thé c’est une affaire de riches. Le cadrage est serré et pourtant la vie qui se dégage de ce plateau et les détails qu’il contient, nous projettent ce qui doit être autour, le hors-champ, comme on dit au cinéma : une famille et/ou des amis discutant, allant se servir et revenir pour discuter dans un salon au décor aisé et bruyant.
C’est une interprétation bien sûr. Imaginez ce que vous voulez ! La peinture est aussi faite pour ça !
Nature morte : chanoyu, livre et cubisme.
Il s’agit d’une estampe japonaise de Kobe Shunman du 19e siècle et une oeuvre à la peinture tempera ( à l’oeuf ), Tea leaves, d’une artiste américaine que j’ai découvert pendant mes recherches pour cet article, Katharine Taylor.

Set of Utensils for the Tea Ceremony
1810

Tea leaves
21e siècle
L’estampe présente tous les ustensiles nécessaire pour la cérémonie du thé japonais, le « Chanoyu » : le « kama » : la bouilloire en fonte, le « cha-ire » : le pot de thé entouré dans un petit sac, le « chawan » : le bol à thé, le « fukusa » : petit carré de tissus pour manier les ustensiles chauds ou pour le nettoyage des ustentisles, le « chashaku »:la cuillère pour prendre le thé, le «chasen» : le fouet pour le matcha et ce qui me semble être le «mizusachi» : la jarre contenant l’eau pour le nettoyage du bol. Une branche de camélia accompagne le tout, symbole de la fin de l’hiver et donc du début du printemps. Cette estampe nous donne à voir le Chanoyu comme un art et une philosophie liée à la nature.
Pour le tableau de Katharine Taylor, on voit ici qu’elle reprend les codes que nous avons déjà vu dans les oeuvres précédentes. J’apprécie cette oeuvre car elle associe le thé à la lecture ( thé et lecture, chose bien ancrée dans nos habitudes ). J’ai choisi cette oeuvre contemporaine dans cette sélection d’oeuvres anciennes pour montrer que la nature morte est toujours un genre présent de nos jours et surtout que la nature morte ayant pour sujet le thé traverse les siècles.

Nature morte avec pot de thé
1902-1906
On retrouve les grands classiques que vous connaissez bien maintenant : le fond neutre, le drapé, les fruits, le couteau sur le point de tomber…
Ici, il n’y a pas de narration, ni réalisme tel qu’on l’a vu dans toutes les oeuvres. Il y a la réalité perçue par Cézanne, celle où la forme et les couleurs priment.
Voyez comme cette rondeur est présente partout sur la table. C’est la rondeur qui saute aux yeux. Celle de la théière qui fait écho, à celle des fruits, du pot à sucre et de l’assiette. Le fond aux couleurs foncées, fait de coups de pinceaux qui brouillent la réalité, fait ressortir les couleurs éclatantes et chaudes des fruits et du tissu qui marquent le regard. Au milieu d’elle, cette théière blanche qui se distingue et qui commence à refléter l’orange des fruits. Oui, il y a un bien un petit quelque chose de cubiste dans cette théière.
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