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Gourmandise au coquelicot de Dammann

Boîte de thé Coquelicot gourmand de Dammann Frères entouré de fleurs de coquelicots sur un fond jaune.

Le coquelicot est une de mes fleurs préférées et je suis assez friande de toutes les douceurs qui en contiennent, comme les bonbons au coquelicot de Nemours.
Alors bien évidemment, je suis partie à la recherche d’un thé qui aurait un petit goût de cette fleur rouge et je suis tombée sur ce bouquet concocté par la maison Dammann Frères : Coquelicot gourmand.

Bonbon au coquelicot

C’est un thé aromatisé, composé de thé noir ( il n’y pas l’origine ), de pétales de fleurs, et d’arômes de coquelicot ( pour le composer, on a utilisé des arômes de framboise, de cerise et de violette ), de vanille, d’amande amère et de biscuit.
Comme c’est le cas avec les mélanges de thés aux fleurs, l’aspect visuel est coloré et beau, avec ses pétales bleus, roses et blancs qui sont mélangés à de belles feuilles de thé entières.
La composition a une odeur de friandise qui rappellent le bonbon au coquelicot, avec ses notes sucrées et acidulées, adoucit par l’odeur de biscuit. Ces parfums gardent toute leur intensité après infusion.

Un thé trop léger

Et pour le goût ? Ce qu’on sent au niveau olfactif, on le retrouve au niveau du goût.
On a une boisson qui nous fait retomber en enfance, avec des arômes gourmands très plaisants. Mais j’aurais préféré un thé noir plus présent. Pour ceux qui aiment les thés légers aromatisés, il vous conviendra !

Vous trouverez ce thé dans toutes les boutiques Dammann Frères et sur leur site, au prix de 6,30 € le sachet en vrac de 100gr. La boite de thé en vrac est à 10,50 €.

Thé et nature morte

La nature morte est un genre pictural qui a traversé tous les âges de la peinture, dont l’origine remonte à l’antiquité et qui a connu son essor à partir du XVIIe siècle dans plusieurs pays européens. Bien qu’il fut considéré comme un genre mineur, de nombreux et célèbres peintres en ont réalisé.
Sans trop rentrer dans les détails – qui sont certes passionnants, mais là on a pas le temps – la nature morte c’est un tableau qui représente des sujets inanimés, comme des objets, vaisselle ou des végétaux ou encore des animaux morts, agencés d’une manière bien déterminée par le peintre, qui se veut réaliste et parfois symbolique. Il s’agit donc d’une mise en scène d’objets.
Pour le peintre qui réalise une nature morte, c’est un exercice de la lumière, des formes, des couleurs.

Je vous propose d’explorer quelques natures mortes ayant pour sujet des objets liés au thé et de voir ce que ces tableaux ont à dire sur ce thème au travers des âges.

La nature morte : quand la théière prend la pose

Jean-Baptiste-Siméon Chardin (1699-1779)
Nature morte avec théière, raisins, noix et poire

On commence avec un maître français de la nature morte, Jean-Baptiste-Siméon Chardin, avec sa Nature morte avec théière, raisins, noix et poire. Avec les natures mortes, c’est simple, on a toujours tout le contenu du tableau dans le titre. Pour la description c’est pratique !
Ce qui attire l’oeil ici, c’est la théière, sa blancheur qui capte et réfléchit la lumière. Les noix et fruits sont posés simplement sur la table comme éléments décoratifs, avec quelques raisins dépassant du rebord de table ( l’objet ainsi suspendu ou qui est sur le point de tomber se retrouve dans de très nombreuses natures mortes. Cet élément suspendu, très réaliste fait toujours son petit effet ). Le tout, exposé sur un fond neutre, assez sombre.

Composition conventionnelle pour ce genre, alliant objets et fruits qui parfois revêtent une certaine symbolique, religieuse très souvent. Mais ici, je ne pense pas que cela soit le cas. Les fruits ne sont là que comme éléments décoratifs et permettent à l’artiste de montrer son travail sur la lumière et sa réflection. Mais… je serai tentée de développer une petite interprétation sur le rapport qui peut exister, entre la théière d’un côté et les fruits de l’autre.
Le thé est à l’époque de Chardin une boisson consommée surtout par les personnes aisées. Cette théière d’une blancheur éclatante, qui elle-même devait être un ustensile assez cher ( qu’elle soit en porcelaine ou en grès ou autre ), était donc un signe extérieur de richesse. Et nous avons à côté, comme en contraste, de simples fruits posés à même la table. Chardin a-t-il voulu ainsi exprimer une sorte d’antithèse ? A-t-il voulu montrer que les choses simples étaient tout aussi belles que celles qui brillent davantage ? Ou à l’inverse, ramener ce qui est plus raffiné, plus riche à une certaine simplicité ?
Je ne sais pas mais je me pose la question. Peut-être n’avait-il que ça sous la main au moment de faire son tableau, ce qui est tout aussi probable !

C’est une mise en scène très classique pour une nature morte : les objets posés simplement sur une table, un décor extrêmement simple, un fond sombre permettant de ne se focaliser qu’uniquement sur le premier plan, un angle de vue frontal.
Et donc, comme beaucoup, c’est une composition qui n’est pas sans rappeler celle de certains portraits en peinture et en photographie où les personnes posent. C’est justement cette impression que les objets prennent la pose, qui est recherchée dans la nature morte.

Comme dans ce tableau de Chan Siu Min, peintre hong kongais contemporain, où le service aux motifs asiatiques est agencé de cette manière, dans un décor drapé.

Chan Siu Min
Chinese Tea Set
1992

Le drapé est un élément bien connu des natures mortes. Ici, avec le drapé au mur et au sol, cela donne un effet contemporain, un peu studio photo.
On peut contempler ce service typiquement asiatique. Si la tasse de thé trouve son origine en Chine, la anse de la tasse a elle, été créée en Europe. Je l’ai découvert dans cet article dont je vous conseille la lecture.

Pieter Gerritsz van Roestraten ( 17e siècle)
A Yixing Teapot and a Chinese Porcelain Tete-a-Tete on a Partly Draped

Dans cette nature morte de Pieter Gerritsz van Roestraten dont l’agencement reprend les mêmes caractéristiques ( avec la table, le décor sobre et sombre, l’angle frontal, le drapé, et la position des objets qui prennent la pose ). Nous y voyons les deux tasses remplies de thé ! Vous le verrez dans la suite de ma sélection, voir le thé comme liqueur est assez rare.
Nous avons quelques éléments qui nous indiquent la manière dont on consommait le thé à l’époque. Comme ces morceaux de sucre candi posés bien en évidence sur la table près de la cuillère. Le sucre candi est d’ailleurs toujours utilisé pour sucrer le thé dans certains pays.
Il y a un pot très élégant qui accompagne le saladier et les tasses tous décorés de motifs asiatiques. Il s’agit d’un pot à thé. Il trouve son origine en Asie et il est toujours utilisé de nos jours (mais en moins beau) pour conserver le thé.
La théière qui semble ne pas faire parti du service, est une théière Yixing, faite d’argile de la province du Yixing en Chine. Il y a donc ici beaucoup, pour l’époque, d’exotisme, de nouveauté, de finesse et donc de luxe.
Dans un autre tableau de l’artiste qui représente les mêmes éléments, le peintre y a rajouté un pot à épices, celles-ci étant utilisées pour aromatiser le breuvage.

Pieter-Gerritsz-Van-Roestraten (17e siècle )
Still-Life-with-Tea-Cups

Nature morte : le moment du thé

On change de type de composition avec les oeuvres du peintre suisse Albert Anker, Nature morte, thé et gâteaux et du peintre contemporain russe, Boris Vedenikov, Still Life with Samovar. Le tableau de Vedenikov date de 1991 mais donne l’impression qu’il s’agit d’une table du 19e siècle, surtout quand on le compare à celui d’Anker. Je l’ai d’ailleurs cru pendant que je préparais le texte ! (Heureusement qu’il m’arrive de regarder la date des oeuvres ). C’est très surprenant. Peut-être une volonté de kitch ou de nostalgie.

Nous ne sommes plus dans la mise en scène d’objets qui posent simplement mais nous avons affaire à des objets placés naturellement dans leur environnement, dans un décor reconstitué. Un cadre qui donne la sensation d’une atmosphère plus domestique, quotidienne, chaleureuse aussi, avec ce fond rouge, ces belles nappes.
Les peintres représentent de beaux modèles d’ustensiles avec pour celui de Boris Vedenikov, ce samovar, qui fait dire qu’il s’agit d’une table de pays de l’est et celui de Anker, ce système de théière sur réchaud très prisé au 19e siècle ( que l’on peut trouver dans le tableau de Jeanne Lemaire).

Ce qui est représenté dans ces tableaux, ce n’est plus le thé comme objet, mais comme moment, comme repas. Le thé de l’après-midi, instant gourmand et chaleureux.

Tout est prêt, la table est mise…

Avec le tableau de Paula Modersohn-Becker, on a la version sans aliment et légèrement plus froide au niveau des couleurs. Mais s’échappe quand même, de ce moment du thé, une chaleur avec cette table préparée.

Paula Modersohn-Becker
STILL LIFE WITH BLUE AND WHITE PORCELAIN TEA SET, 1900

On agrandi un peu le cadrage et nous avons la nature morte de la peintre russe Olga Alexandrovna, qui donne à voir un peu plus la pièce dans laquelle on a préparé le thé, avec, toujours, un joli service à thé aux détails très fins, un imposant samovar ainsi qu’un gâteau et des confitures. Pour le gâteau et le thé ! Les russes utilisaient de la confiture ( certains le font encore ) pour sucrer leur thé qui était très fort.

Olga Alexandrovna
The Russian tea table at Knudsminde.

J’ai sélectionné cette oeuvre car je la trouve marquée d’une grande nostalgie, quand on connait l’histoire de la peintre. Olga était la soeur du tsar Nicolas II et a dû fuir la Russie lors de la révolution en 1918. Son pays lui manquait beaucoup et ce tableau, ce qu’il représente, ce thé russe dans une ferme du Danemark, est le témoignage de sa nostalgie et de sa culture russe qu’elle n’a jamais oublié. Une table pleine de souvenirs….

Mais le thé ne se boit pas qu’a table quand on voit le tableau de Claude Monet, Le Service à thé. Ici le style est épuré !!

Claude Monet
Le Service à thé
1872

On dépouille tout. Le thé se boit sur le sol, mais quand même sur une jolie nappe blanche (on dirait un pique-nique à l’intérieur ). Le service bien qu’en porcelaine aux motifs élégants et aussi réduit au strict minimum, pas de sucre, pas de gâteaux mais juste deux petite tasses, l’une remplie, l’autre non, une peeeeeetite théière, et une cuillère pour deux. Cette cuillère posée négligemment sur la nappe interpelle un peu…
Moment du thé pas si dépouillé que ça, en tout cas esthétiquement non. Il y a quand même cette petite nappe blanche, une petite plante déco dans un pot dans le même style que le service à thé qui es posé sur un très beau plateau rouge à l’esprit asiatique. Ces éléments apportent de larges et belles touches de couleurs dans le tableau.
Il y a quelque chose qui me fait rire avec cette nature morte. Peut-être cet endroit atypique choisi pour le thé, avec la plinthe en arrière plan… Je pense automatiquement à une scène de déménagement, quand on fait une pause entre tous les cartons, et qu’on s’installe par terre pour une pause gouter ! Ce qui me fait sourire aussi, c’est cette cuillère pour deux posée sur la nappe, qui là encore, automatiquement, me questionne beaucoup.
Mais je reconnais aussi la beauté tout en délicatesse de cette nature morte. Il y a comme un silence qui s’en dégage, comme dans tous les tableaux que nous venons de voir. Vous allez me dire que c’est normal pour des oeuvres dont les sujets sont des objets inanimés et qui font disparaître la présence de l’homme !

Eh bien… pas tant que ça quand on voit le tableau de Jean Etienne Liotard.

Jean-Etienne Liotard
Nature morte au service à thé
(c. 1781-83)

Je pense que celui-ci est mon préféré de la sélection. On y voit un très beau et couteux ,certainement, service à thé en porcelaine au décor asiatique. Certaines tasses ont été utilisées, d’autres non, il y a des tartines, certaines mangées dont quelques morceaux ont été laissés en désordre, il y un généreux bol de sucre avec une très belle pince, un bol destiné à recevoir les tasses utilisées, un pot à thé, un pot à lait et une théière. Le tout posé sur un plateau, lui-même posé sur une table. Là on revient à un décor très neutre et sobre, mais les objets ne prennent pas la pose. De part leur position, il y a un contexte et une histoire qui s’en dégage.
Les objets sont utilisés. De ce plateau en désordre, on y sent la vie et on s’imagine sans mal, les bruits de couverts, de tasse, en se servant, en rangeant, en reposant négligemment une tasse, les bruits de bouche en mangeant les tartines… Ce cadrage serré en contraste avec ce plateau qui contient tant de choses et de tasses donc de personne, donne cette sensation qu’il y a beaucoup de bruit.
C’est un tableau qui, juste en montrant un service utilisé, montre la vie, le bruit qu’il y eu sans montrer un humain. Il diffère des autres oeuvres montrées, ( à part celui de Monet ) par l’instant choisi par le peintre : après le moment du thé ou pendant si on se dit que les tasses retournées n’ont pas encore été utilisées. C’est une composition qui n’est pas figée. Et c’est une composition qui déclenche fortement l’imagination du spectateur par la narration qu’il impose.
Au vu du nombre de tasse, il y a 6 personnes présentes. Certaines se sont servies, d’autres pas encore ou peut-être que certaines l’ont fait mais ont replacé les tasses très proprement. Peut-être qu’elles n’ont pas encore bu parce qu’elles sont encore trop occupées à discuter. Les bouts de tartines laissés par-ci, par-là, peuvent suggérer qu’il s’agit d’un cadre familial (famille ou amis), où on est plus à l’aise. De par le luxe, il s’agit bien évidemment d’une famille très aisé. On oublie pas que Liotard est un peintre du 18e siècle et toujours à cette époque, le thé c’est une affaire de riches. Le cadrage est serré et pourtant la vie qui se dégage de ce plateau et les détails qu’il contient, nous projettent ce qui doit être autour, le hors-champ, comme on dit au cinéma : une famille et/ou des amis discutant, allant se servir et revenir pour discuter dans un salon au décor aisé et bruyant.
C’est une interprétation bien sûr. Imaginez ce que vous voulez ! La peinture est aussi faite pour ça !

Nature morte : chanoyu, livre et cubisme.

Je voudrais finir par ces deux oeuvres.
Il s’agit d’une estampe japonaise de Kobe Shunman du 19e siècle et une oeuvre à la peinture tempera ( à l’oeuf ), Tea leaves, d’une artiste américaine que j’ai découvert pendant mes recherches pour cet article, Katharine Taylor.

La nature morte de Shunman illustre un poème écrit pour célébrer la 1ere cérémonie du thé de la nouvelle année. Je vous invite à lire la traduction .
L’estampe présente tous les ustensiles nécessaire pour la cérémonie du thé japonais, le « Chanoyu » : le « kama » : la bouilloire en fonte, le « cha-ire » : le pot de thé entouré dans un petit sac, le «  chawan » : le bol à thé, le « fukusa » : petit carré de tissus pour manier les ustensiles chauds ou pour le nettoyage des ustentisles, le « chashaku »:la cuillère pour prendre le thé, le «chasen» : le fouet pour le matcha et ce qui me semble être le «mizusachi» : la jarre contenant l’eau pour le nettoyage du bol. Une branche de camélia accompagne le tout, symbole de la fin de l’hiver et donc du début du printemps. Cette estampe nous donne à voir le Chanoyu comme un art et une philosophie liée à la nature.
Pour le tableau de Katharine Taylor, on voit ici qu’elle reprend les codes que nous avons déjà vu dans les oeuvres précédentes. J’apprécie cette oeuvre car elle associe le thé à la lecture ( thé et lecture, chose bien ancrée dans nos habitudes ). J’ai choisi cette oeuvre contemporaine dans cette sélection d’oeuvres anciennes pour montrer que la nature morte est toujours un genre présent de nos jours et surtout que la nature morte ayant pour sujet le thé traverse les siècles.

Il me reste encore une dernière oeuvre à vous montrer (oui, j’ai menti quand j’ai dit qu’il ne me restait que deux oeuvres ). Je voulais terminer comme j’ai commencé, avec une nature morte avec une théière blanche et des fruits. Celle de Cézanne.

Paul Cézanne
Nature morte avec pot de thé
1902-1906

Cézanne, peintre du 19e siècle et précurseur du cubisme, a peint de nombreuses natures mortes dont beaucoup avec des pommes et des oranges. Il avait fait de la forme des pommes et des oranges son champ d’étude, lui qui était captivé par les formes géométriques et les couleurs.
On retrouve les grands classiques que vous connaissez bien maintenant : le fond neutre, le drapé, les fruits, le couteau sur le point de tomber…
Ici, il n’y a pas de narration, ni réalisme tel qu’on l’a vu dans toutes les oeuvres. Il y a la réalité perçue par Cézanne, celle où la forme et les couleurs priment.
Voyez comme cette rondeur est présente partout sur la table. C’est la rondeur qui saute aux yeux. Celle de la théière qui fait écho, à celle des fruits, du pot à sucre et de l’assiette. Le fond aux couleurs foncées, fait de coups de pinceaux qui brouillent la réalité, fait ressortir les couleurs éclatantes et chaudes des fruits et du tissu qui marquent le regard. Au milieu d’elle, cette théière blanche qui se distingue et qui commence à refléter l’orange des fruits. Oui, il y a un bien un petit quelque chose de cubiste dans cette théière.


Des théières qui prennent simplement la pose ou des théières qui racontent une histoire, des services aux décors exotiques reflétant le luxe ou ceux plus modestes mais tout aussi élégants, pour une personne ou bien un grand ensemble, consommé avec du sucre candi, ou du sucre blanc, ou de la confiture, au Japon au 19e siècle ou aux États-Unis au 21e… Ces natures mortes témoignent, certes, des différences, mais surtout, d’une chose qui semble intemporelle : la place d’une tasse de thé dans nos habitudes quotidiennes. Le thé a encore de beaux jours sur nos tables !

Les thés de Noël de Compagnie Coloniale

Pour cette période festive, je vous présente deux thés de la collection de Noël de la marque Compagnie Coloniale que j’apprécie énormément : le Thé de Noël® et le Thé des Neiges®. Des petites douceurs à boire (et à sentir !!) qui feront d’excellents cadeaux de noël.

Le Thé de Noël ®

Dans cette charmante petite boite rouge ( bien hermétique ) se trouve un thé parfait pour se mettre dans l’ambiance de Noël.

Il s’agit d’un mélange de thés noirs de Chine très aromatique aux notes gourmandes de cerise et d’amande qui me rappellent un arôme agréable d’épices. Un vrai goût de noël ! Le thé est agrémenté de jolies feuilles de bleuets.
Les feuilles de thé sont assez belles. C’est un élément auquel je suis sensible quand je choisis des thés. Il n’y a rien de mieux qu’un thé qui ravit à la fois le palais, le nez et les yeux.
Le gout est bien équilibré. Je ne trouve pas ça très agréable quand le fruit prend le dessus dans un thé, surtout s’il s’agit de cerise. Mais ici, pas de crainte ! Le fruit est présent mais ne prend pas le dessus.
Le thé noir n’est pas fort. Parfait donc pour un petit gouter de Noël !
Il est en vente d’octobre à janvier sur le site de Compagnie Coloniale en vrac et en sachet.

Le Thé des Neiges ®

Alors si le Thé de Noël est gourmand, le Thé des Neiges l’est encore plus ! C’est une tuerie !

C’est un blend de thés verts et de thé blanc aromatisé aux fruits rouges et à la pomme cuite ! MIAM MIAM !
On trouve mélangé à ces belles grandes feuilles entières, des pétales blancs pour accentuer le côté « enneigé » comme le dit la marque. ( Jetez un coup d’oeil dans votre théière ou votre tasse lorsque vous les faites infuser, les feuilles de thé et les fleurs dans l’eau sont très jolies ! )
L’odeur est puissante et à fondre !! La liqueur est plus légère en goût mais on sent l’arôme acidulé des fruits rouges et celle sucrée de la pomme. Les thés verts et blanc sont bien présents en bouche. Et le tout se marie bien ensemble.
Laissez-le infuser un peu plus de 3 minutes, pour avoir pleinement toutes les saveurs, si vous l’appréciez ainsi.
Il est en vente d’octobre à mars sur le site, vrac et en sachet.

Ces deux thés sont parfaits pour avoir un goût de Noël dans votre tasse. Ce sont des thés légers et très aromatiques. Dégustez-les avec des gâteaux secs, un régal quand ils sont trempés dedans ! MIAM !

Un automne au goût russe

L’automne est là et ce que j’adore boire en cette saison c’est un thé au goût russe.

Mais qu’est-ce que le « goût russe » ?

La Russie est un pays qui a une grande tradition du thé depuis le 19e siècle. Les russes avaient pour habitude de boire un thé noir très fort, provenant de Chine, mélangé à des agrumes tels que l’orange ou la bergamote.
C’est ce mélange qui a traversé les frontières de l’Empire qu’on appelle  « goût russe ».

Goût Russe aux 7 agrumes

Un de mes préférés est le Goût Russe aux 7 agrumes du Palais des Thés. C’est un blend composé de thé noirs venant du Sri Lanka et de Chine, d’écorces d’orange et d’arômes d’agrumes.
L’odeur évoquant plusieurs agrumes est très prononcé : un envoûtement immédiatement ! Ce thé fruité révèle à la fois des notes acidulés et douces pour une composition tout en finesse.
Son peps en fait un thé idéal pour le matin mais il accompagne aussi parfaitement les petites parenthèses cocooning automnales.
Il me suffit d’une petite gorgée et le temps semble se mettre en pause. Un vrai moment de détente garanti !

Et pour plonger davantage dans la culture du grand pays froid et se détendre au chaud, accompagnez votre tasse d’un excellent roman russe.

Il est disponible à la vente, en vrac et en sachet mousseline dans toutes les boutiques Palais des Thés et sur leur site internet.

Et pour vous, quel est le meilleur « goût russe » ?
Faites-le nous découvrir dans les commentaires !

Thé, quiétude et vagabondages

Si le thé est une boisson conviviale , il sied aussi parfaitement aux moments plus calmes et plus solitaires.
On aime savourer une tasse de thé dans le silence et la lenteur…
Le thé comme instant de détente qui suscite le vagabondage de nos pensées, est une vérité que tout buveur de thé connait bien.


Ici, nous avons la parfaite représentation de ce moment solitaire autour d’une tasse de thé, avec l’oeuvre de Jean Siméon Chardin, Une dame qui prend le thé
Une femme, une tasse et une théière. Le cadrage et la pénombre suscitent cette sensation de vide autour d’elle. L’obscurité fait ressortir cette fumée qui s’échappe de la théière et qui parait occuper toute la pièce pour donner un décor envoutant qui fait planer un grand calme autour d’elle.
Elle est en train de remuer son thé. L’inclinaison de sa tête et son regard suggèrent que son esprit est absent, loin. Ce lent mouvement circulaire la transporterait-il ailleurs ? La ferait-il ressasser quelques pensées ? Est-ce le contenu du petit meuble rouge qui occupe ses pensées ?
En effet, ce meuble, seul élément de couleur vive de la toile, attire le regard… Et attise la curiosité avec ce tiroir resté légèrement entrouvert. Un soupçon de mystère s’ajoute alors dans ce décor.
Peut-être que son état est simplement dû à l’envie de se reposer : « On boit le thé pour oublier le bruit du monde. » a écrit Lu Yu. J’aime énormément le travail de lumière et d’obscurité de ce tableau. Cette composition entre le noir de l’obscurité rappelé par le châle et la théière et le rouge du meuble. Le tout, mêlé à cette fumée envoutante, qui se fond avec le décor en arrière-plan, donnant une couleur chaude, pour créer un moment de repos à l’atmosphère chaleureuse et teinté d’un léger mystère.

Ce mélange de couleurs se retrouve dans le tableau d’Eva Gonzales, Le thé.

Dans un intérieur intime, calme, un petit guéridon installé entre une porte et la cheminée, sur lequel sont posées une très petite théière et tasse. Une très grande femme, habillée de noir et dont le châle rouge repose sur l’accoudoir de la chaise, tient la tasse légèrement penchée. Le guéridon semble avoir été placé à cette endroit pour profiter de la chaleur de la cheminée. La pièce semble très « cosy », il est vrai. Ici à l’inverse du tableau précédent, le rouge prédomine : avec le tapis, le châle et cette lumière qui se reflète sur le visage de la femme et du mur. Certainement la lumière qui s’échappe du feu de cheminée. Il y a toujours ce même jeu entre le rouge et le noir qui donne, comme dans l’oeuvre de Chardin : un fort contraste évoquant cette même ambiance chaleureuse et réconfortante. Encore une fois, le thé est synonyme de chaleur et de réconfort.
Tout comme la femme du tableau de Chardin, elle a le regard plongé dans la tasse. Ses pensées aussi ? Sa manière de tenir la tasse, relevée et un peu penchée, assez atypique, comme si elle s’était arrêtée en plein mouvement étaye cette idée.
La tasse de thé semble avoir un pouvoir hypnotisant, menant à l’évasion.

Dans le tableau d’André Brouillet, Le thé fumant ,une famille se retrouve autour du thé  « fumant ». L’homme est le peintre lui-même, avec sa femme et leur fille adoptive. Nous ne savons pas qui est la vieille femme.
Cette scène est très similaire aux deux précédentes : même jeu de couleurs reflétant la chaleur du thé, et surtout même silence et solitude. Car s’il s’agit d’une scène en famille, collective, il y a un silence et une solitude dans ce groupe. Ils ne parlent pas pour ne pas réveiller la petite fille ( on sent la bienveillance dans ce tableau ), mais aussi parce que tous ont une attitude songeuse : s’ils sont ensemble, physiquement, leur esprit n’est pas au même endroit. Les regards ne se croisent pas. Le peintre veille sur l’enfant, pensif. Sa femme arrête sa lecture et regarde au loin, les pensées perdues, tout comme la vieille femme. Le thé fumant les aurait-il guidé vers un endroit lointain ? C’est une belle scène de rêverie qui fait écho aux rêves que doit faire la petite fille dans son sommeil.

La femme du tableau de Brouillet laisse sa lecture pour se laisser aller à ses pensées. Lecture, thé et vagabondage est un ensemble que l’on retrouve beaucoup dans la réalité, il n’y a qu’a regarder dans les cafés et salons de thé. Vous trouverez certainement cette scène du tableau d’André Derain, La tasse de thé .

Nous retrouvons tous les codes des tableaux ci-dessus ( remarquez aussi la théière, on dirait la même que celle du tableau de Chardin). Nous avons les mêmes codes couleurs, la même ambiance chaleureuse et mystérieuse, ce même décor qui s’efface dans le noir, pour se focaliser sur ce moment, sur cette évasion. Mais contrairement aux deux premiers, l’angle de vue nous permet de voir le personnage de face et ainsi observer plus nettement, son attitude songeuse.
Le livre est bien mis en évidence, qui attend que l’on tourne sa page. Malheureusement il risque d’attendre, le regard de la femme ( ses beaux et immenses yeux noirs captivent notre oeil ), n’est plus sur lui mais ailleurs. Le regard de côté projette au loin, tout un univers mental pour lequel on délaisse bien volontiers la réalité.

Ce regard perdu, on le retrouve dans le tableau de Marie Bracquemond, Le gouter.

Ce tableau casse avec les autres. La scène de thé se déroule à l’extérieur, il est très lumineux, les couleurs dominantes du jour sont le bleu et le vert. Mais il montre la même chose que les autres. C’est un peu le pendant lumineux du tableau de Derain. J’aime cette différence de regard avec le précédent. Là ,où la femme ouvrait de grand yeux et regardait ailleurs d’une manière bien visible, ici c’est un autre type de regard, plus subtile, plus discret. Une autre manière de vagabonder dans ses pensées.


En explorant ce petit corpus, on croit volontiers que le thé conduit au calme et mène au vagabondage des pensées… Le thé: liqueur d’un instant rêvé.

"Incident theiné ou Thé pris à la fin d'une longue journée " par Sia de @lavoixduthe 

Merveilleuse oeuvre ! Merci Sia ! 😁😁😁

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